29 septembre 2009

La piste aux signes

Y a-t-il vraiment une conclusion à tirer de cette concentration de signes, des détails qui viennent se répéter dans ma vie comme autant de motifs dans le tapis ? Dois-je y voir des balises m'indiquant que je suis sur la route, que même si le chemin est tortueux, c'est encore un chemin de vie, de ma vie ? Ou sont-ils un clin d'œil esthétique que me fait le monde, un luxe de décorum ?
La surcharge de sens mène au vertige d'une absence de sens. Quelque chose qui aurait vaguement le goût du sang - I saw the face of God, dit celui que son face à face avec la nature dans son absurdité brutale a d'un coup abstrait du monde. Saturation. Un ciel noir d'oiseaux. Le harassement des nerfs qui vient contredire la fatigue. Je me sens dans une page de Pierre Guyotat.

28 septembre 2009

Reflection


To be totally honest, when I'm looking at the past, I feel such an incredible relief realizing that it belongs to the past, and it will never come back. I don't regret any of those moments, but I'm glad it will not happen anymore.
I feel free, and it is a gift I should not forget.

26 septembre 2009

Smashing roses

One day somebody took my heart, broke it in very small pieces, smashed it several times on the floor, cut it, mix it, boiled it, and eventually gave it back to me.
"I'm really sorry if it hurts", he said, "but I think it will be okay by now, won't it?"
And since then it's pumping blood, but it can't do nothing else, and it stays empty and bloody in my chest.

25 septembre 2009

Joies du jeudi #12

* Être contactée par les gens au moment où je pense à eux.

* Ecouter Elbow, Courtney Love et Radio Paradise.

* Lire. J'ai repris la pas-très-bonne habitude de lire plusieurs livres à la fois (un pour le petit déjeuner, un pour le soir, un pour le métro…), donc je risque de mettre du temps à les finir, mais il n'y en a pas un dont je ne fasse mon miel.

* Profiter d'un sursis d'été pour arpenter Paris en long et en large. Ah, le canal Saint-Martin sous le soleil… J'ai repéré d'ailleurs une petit épicerie turque qui vend de la confiture de rose à 1€ et des boîtes de poivrons farcis.

* Sentir les merveilleux parfums Memo.

* Me rouler dans les joies pures de l'amitié. Faire se rencontrer des gens que j'aime. Dire du bien des uns aux autres, et des autres aux uns.

* Découvrir que les expositions des ventes Sotheby's sont en accès libre. Y voir des choses splendides : verreries, photos, meubles Biedermeier.

* Aspirer la chair à l'intérieur des pinces de langoustines. Manger des figues douces, des mirabelles au goût d'or, du raisin.

* Réfléchir activement, et avec des acolytes de choix, à la refonte des Oies du capitole. Voir les projets de l'année démarrer sur de bonnes bases.

Tout est impermanence. La tempête passe. Les livres, les amis, les fruits restent.

(oui, techniquement, on est vendredi)

23 septembre 2009

Au simple

Comment fait-on, pour conserver sa vie au simple, comme on garde une bouteille au frais, pour la goûter mieux ?

Peut-être faut-il ne jamais agir sous le feu d'impulsions contradictoires. Peut-être agir le moins possible, ou dans la limite de ce qui n'a que des conséquences bénignes : créer, dessiner, écrire. Peut-être apprendre à se détacher de toutes les envies pousse-au-drame, des magies noires qu'un mot ou un geste trop joueurs vont appeler.

Dans la nuit curieusement étoilée, laissant Nena Venatsanou prendre mes regrets dans la mélancolie de son chant, j'échappe à toute évidence. Il faudra apprendre encore, se tromper et se dédire. Un jour je serai grande et sage un peu, mes jours siffleront une mélodie évidente.
Pas une voix qui ne me dise que ce jour viendra. En attendant, je tremble... Paolo Roversi pour Vogue Italia

22 septembre 2009

Les portes de Barbe-Bleue

J'ai cette image en tête, plusieurs portes devant moi, toutes ouvertes. Derrière chacune j'aperçois une amorce de couloir, quelque chose se dessine. Je peux prendre tous ces chemins ; je ne peux, en fait, en privilégier aucun, ni en abandonner.

En témoignent la pile de livres sur ma table de chevet :
lire pour reprendre forme au sein de l'art
lire pour ceux que j'aime
lire pour l'éveil
lire pour agir

Et il y a les nécessités du quotidien ; progresser même et d'abord en cela, améliorer la texture du jour présent. Écouter la parole de ceux qui m'accompagnent. Noter chaque problème, prendre acte de chaque mauvaise pensée. Accepter qu'il puisse exister des solutions.

"My favorite movies are the ones where the humble main character realizes how powerful they really are, then accepts that responsibility for the greater good, even though it would be easier to keep denying it."
- Derek Sivers

Et prendre le temps de vivre avec les problèmes. Sous les nuages qu'aucun vent ne vient pousser. Patience...

21 septembre 2009

Laisser-passer

“One does not complain about water because it is wet, or about rocks because they are hard, or about trees because they are green. As the child looks out upon the world with wide, uncritical, undemanding, innocent eyes, simply noting and observing what is the case, so does the self-actualizing person tend to look upon human nature in himself and in others.”

- Abraham Maslow

19 septembre 2009

Le jour hardi

“Whenever you go out of doors, draw the chin in, carry the crown of the head high, & fill the lungs to the utmost; drink in the sunshine; greet your friends with a smile, & put soul into every handclasp. Do not fear being misunderstood & do not waste a minute thinking about your enemies. Try to fix firmly in your mind what you would like to do; & then without veering off direction, you will move straight to the goal. Keep your mind on the great & splendid things you would like to do, & then, as the days go gliding by, you will find yourself unconsciously seizing upon the opportunities that are required for the fulfilment of your desire, just as the coral insect takes from the running tide the element it needs. Picture in your mind the able, earnest, useful person you desire to be, & the thought you hold is hourly transforming you into the particular individual… Thought is supreme. Preserve a right mental attitude — the attitude of courage, frankness, & good cheer. To think right is to create. All things come through desire & every sincere prayer is answered. We become like that on which our hearts are fixed. Whenever you go out of doors, draw the chin in, carry the crown of the head high. We are god in the chrysalis.”
— Elbert Hubbard

17 septembre 2009

Joies du jeudi #11

* Prendre le vent.
* Écouter Chostakovitch, Depeche Mode et les Foo Fighters.

* Vivre un an après une scène que j'avais vue en rêve, mais de nuit.

* Me griser de la possibilité du changement. Lire une lettre avec dedans la phrase exacte que je voudrais avoir toujours sous les yeux pour éclairer mon chemin :
Dans la matière subtile mais stable des habitudes et des répétitions, je construis un rituel de l'escalier pour gravir les marches vers un meilleur de moi.

* Chanter en ayant mal à la gorge. Marcher d'un pas conscient et légèrement dansé. Dormir, le nez dans un oreiller frais. Me laisser porter par la musique électronique, fasciner par les jeux de lumière, hanter par les passants. Respirer profondément.

* Voir une abondance de belles choses aux puces rouennaises ; dénicher un petit secrétaire victorien pour habiter mon entrée.

* Être soulevée par un bon gros élan de motivation pour me remettre à la lecture : je ne dirai plus "j'ai peur des gros livres". Pour les mois à venir : Dostoïevski, Proust, Lévi-Strauss, Y.Kerninon.

* Retrouver au comptoir du Montespan les visages familiers de Gérard, Monsieur Henri, Hubert et Nicole ; lire les faits divers dans Le Parisien avec en bouche le goût d'un bon café noir. Me complaire dans ce semi-anonymat heureux, où je suis éternellement Mademoiselle.

* Retourner à l'Etrange Festival pour voir Osen la Maudite ; très belle scène d'amour avec un marionnettiste. J'aurais envie d'écouter des heures de récitatif de Bunraku.

* Porter des chaussures jaunes.

* Avoir très envie d'un cheeseburger, et finir par en manger un. Boire un Black Russian et de la mandorla. Enchaîner les dîners entre amis.

* Essayer des lunettes Mikli.

* Découvrir que Richard-Lenoir est un industriel manufacturier d’étoffe français qui devint l’un des principaux négociants en coton au début du XIXe siècle, et Ledru-Rollin un des artisans du suffrage universel français (bon, ça, je devais le savoir en 2001, mais je me suis empressée de l'oublier). Me demander pourquoi on mange les escargots et pas les limaces… et tomber sur des recettes de backpackers pour cuisiner les insectes

16 septembre 2009

Au commencement était l'action

Ces derniers jours, j'ai beaucoup, beaucoup de travail et beaucoup, beaucoup de mal à le faire. Je tourne autour de ma pléthorique liste-de-choses-à-faire avec un air perplexe, procrastine, soupire, et suis hantée par l'idée de bouquiner dans mon lit.

Je sais pourtant qu'il s'agit essentiellement d'une question de rythme, de me laisser porter par le Jo-ha-kyū de l'abattage de tâches. Dans la théorie, je sais comment il faudrait procéder pour être libérée de tout cela, et respirer plus librement. Quelque chose doit me retenir.
La première règle serait de faire les choses tout de suite quand elles me traversent l'esprit ; c'est comme cela que je procède quand je dois remettre d'équerre mon appartement après une phase de désordre létal, et je n'ai à ce jour pas trouvé mieux. Toute l'énergie passe dans le ça-ici-maintenant, je mets de côté la réflexion planificatrice et ne hiérarchise pas les tâches puisque de toute façon tout doit être fait.

Ne pas se laisser distraire en plein coup de feu est aussi un mot d'ordre essentiel, mais que je trouve particulièrement difficile à suivre. A l'heure où les réseaux sociaux sur Internet multiplient les occasions de se laisser aspirer dans le bavardage, on a vite perdu deux heures qui auraient été bien mieux employées à dormir.
J'ai une certaine admiration pour des gens comme Tim Ferriss, l'auteur de 4-Hour Workweek, qui sont convaincus qu'il y a de bien meilleures façons de travailler que de passer huit heures par jour derrière un ordinateur à courir après le temps et les e-mails.
Ou Piotr Wozniak, qui est la preuve vivante que l'on peut réussir sans avoir de téléphone.

La force de l'habitude

Autant je n'ai jamais jusqu'ici été accro à une substance, autant je me laisse facilement aspirer dans une spirale de pas-très-bonnes habitudes. Passer trop de temps sur internet par exemple (*hum*).

Et si les bonnes habitudes, une fois installées, s'avéraient tout aussi indélogeables ? Et si elles finissaient par se transformer elles aussi en petit plaisir rassurant, confortable ?
En tout cas, c'est le moment d'essayer. Les feuilles tombent, une nouvelle lune nous aspire. Semons.

"Osez donc être sage. Commencez. L’homme qui diffère le moment de se bien conduire, attend, comme le paysan, que le fleuve soit écoulé. Mais le rapide fleuve coule et coulera jusqu’à la fin des âges."
- Horace, Epîtres.

14 septembre 2009

La haute route


“The high road is always there, but will we travel it?”
“It boils down to one fundamental theme: truthfulness beats goodness. Wholeness in oneself is a greater virtue, and a more stable one, than all the conventional expressions of saintliness rolled up into one glorious greeting card.”

- Steve Forrest

13 septembre 2009

Too much

Je me suis effondrée hier après-midi pour 20 h de sommeil. J'ai l'impression d'avoir voulu faire trop, trop vite. Je suis prise dans un tourbillon, frustrée de ne pas en faire plus, épuisée à l'avance. Après un été merveilleux et riche, c'est comme si la rentrée m'abattait. J'ai les nerfs à fleur de peau, je pleure pour un rien, et en plus, ce n'est pas à rien que j'ai assisté. Juste deux personnes que j'aime et qui s'aiment qui se sont dit oui pour la vie, et mon coeur sautait comme un fou dans ma poitrine.
Trop d'émotions. J'ai besoin d'une pause.



10 septembre 2009

Joies du jeudi #10

Que voilà un début de mois débordant et débordé… La rentrée m'arrive dessus en déferlante, me roule dans ses sables, je bois la tasse mais… quelle tasse !

* Lancer de nouveaux projets avec une belle énergie de départ : du théâtre, la refonte des Oies du Capitole (je recrute des rédacteurs, des administrateurs pour les rubriques, et des gens qui puissent m'aider à bricoler le code)… et il y a aussi ce qui n'est encore que velléité mais dont je plante les graines aujourd'hui pour plus tard, en parlant autour de moi, tâtant le terrain, essayant d'éliminer les "mais" qui m'ont retenue jusqu'à présent : du sport, du dessin, et même une idée un peu folle qui m'a traversée hier et dont je ne vous dirai rien pour le moment.

* Voir mes initiatives accompagnées par des synchronicités invraisemblables. Rebondissant de signe en signe, je traverse une forêt de logique floue.

* Regarder les jolis gens lookés dans les bars d'Oberkampf et le hall du Forum des Images.

* Découvrir des choses étonnantes à l'Etrange Festival : j'ai été plus marquée par les courts-métrages inattendus (un film d'animation et les chansons de Titler) que par les films que j'étais venue voir.

* Manger gloutonnement des huîtres, des amandes crues et de la soupe au pistou.

* Avoir de très bonnes surprises relationnelles, prises comme des miracles en ces temps troublés.

9 septembre 2009

Patience et longueur de temps

L'attente. Grand problème. J'ai été amenée ces derniers temps à parler de patience avec plusieurs personnes ; la patience pour plier sans rompre, comme le roseau sous le vent ; aussi la patience de ce qui attend la bonne saison pour éclore, la patience d'accepter l'imprévisible lenteur du travail intérieur, et celle d'un destin qui court moins vite que nos désirs.

C'est une obsession pour moi en ce moment : la patience, l'ataraxie, le détachement, le renoncement.

Dans les rapports humains, nous n'avons droit qu'à la patience.
L'idéal étant évidemment de ne rien attendre. Ces derniers jours, j'ai pu m'appuyer sur l'idée que Mercure entamait une course rétrograde qui allait entraver toute communication et brouiller l'écoute pendant trois semaines. J'avais déjà évoqué ici mon usage de l'astrologie comme bricolage existentiel ; quand il s'agit de progresser vers plus de lâcher-prise, et de moins se laisser pourrir les nerfs par l'attente, je crois réellement que tout est bon.

7 septembre 2009

Alice et le chat de Cheshire


    ‘Would you tell me, please, which way I ought to go from here?’
    ‘That depends a good deal on where you want to get to,’ said the Cat.
    ‘I don’t much care where–’ said Alice.
    ‘Then it doesn’t matter which way you go,’ said the Cat.
    ‘–so long as I get SOMEWHERE,’ Alice added as an explanation.
    ‘Oh, you’re sure to do that,’ said the Cat, ‘if you only walk long enough.’

    - Lewis Caroll

6 septembre 2009

Mots trouvés

"Surely every one realizes, at some point along the way, that he is capable of living a far better life than the one he has chosen."

- Henry Miller, Big Sur and the Oranges of Hieronymus Bosch

"Oft times nothing profits more Than self-esteem, grounded on just and right Well manag’d."

– John Milton, Paradise Lost

4 septembre 2009

Les désirs, l'ordre du monde et le cinquième cercle

“We can’t do anything about things beyond our control so we might as well keep on focusing energy forward on the next thing we can create.”

Imaginer un cercle qui contienne tous ses sujets de préoccupation. A l'intérieur de celui-ci, imaginer un cercle qui contienne toutes les choses sur lesquelles on peut agir. Deux possibilités : soit accroître son champ d'action, soit restreindre le champ de ses préoccupations.

*

"You can either be proactive or reactive when it comes to how you respond to certain things. When you are reactive, you blame other people and circumstances for obstacles or problems. Being proactive means taking responsibility for every aspect of your life. Initiative and taking action will then follow. Covey also argues that man is different from other animals in that he has self-consciousness. Between stimulus and response, we have the power of free will to choose our response.
Covey coined the term abundance mentality or abundance mindset, meaning a business concept in which a person believes there are enough resources and success to share with others, when looking at optimistic people. It is commonly contrasted with the scarcity mindset, which is founded on the idea that, given a finite amount of resources, a person must hoard their belongings and protect them from others. Individuals with an abundance mentality are supposed to be able to celebrate the success of others rather than be threatened by it. "

*

"The people around us and the circumstances we face can make us feel upset, angry, frustrated, depressed, annoyed and any other possible negative emotion humans can experience. And when we experience these emotions we tend to latch on to them. Why? Because we believe we’re entitled to experience them.We have every reason to experience them.We have the right to experience them.(...) But rather than holding on to your right to be upset, ask yourself the following question:“Do I deserve to be upset?” If you don’t (and you don’t), then you shouldn’t insist on being upset. (...) Rights are intended to lift us up rather than pull us down. When they end up pulling us down, we can choose to abandon them. We have the right to a miserable life and the right to be ignorant and the right to be poor. But it doesn’t mean that we need to exercise these rights."

Joies du jeudi #9

* Goûter d'excellents vins, y déceler le litchi et la fleur de sureau
Torrontes - argentine. Curton 2008
Trelliare d'abbruzza - Emilio Pepe
Vosne Romanee 2006 - Dubard
Chambolle Musigny 2006 - Viellles Vignes - G. Pansiot 2006
Moscata Asti 2008 - Bera
Riesling VoT Alsace 2004 - Weinbach

* Accepter des invitations de dernière minute et savourer le trop rare (dans ma vie) plaisir de l'improvisation

* Traverser Paris à pieds dans la douceur d'une nuit d'été

* Reprendre la bonne habitude des conversations musicales ; évoquer notamment le génial album 5:55 de Charlotte Gainsbourg, réunissant tout plein de gens bien : le groupe Air, Jarvis Cocker, Nigel Godrich, Tony Allen, David Campbell, Neil Hannon…

* Commencer avec Fanny une joyeuse joute d'échange de musique par mail ; ça promet !

* M'éveiller chaque matin avec le souvenir de mes rêves.

3 septembre 2009

Un coup de dés jamais n'abolira le hasard

"I will love the light for it shows me the way, yet I will endure the darkness because it shows me the stars."
- Og Mandino

A Orsay Ville, en avance pour un rendez-vous professionnel, j'avais fait halte dans un bar pour déguster un café viennois, quand, levant les yeux, je vis sur l'écran de Rapido la sentence "n'oubliez jamais que le hasard ne se contrôle pas". J'étais en train de lire un livre intitulé Il n'y a pas de hasards, consacré à la synchronicité , et je venais de lire un paragraphe indiquant qu'on ne peut pas appeler les manifestations synchronistiques de ses vœux ; on ne peut que recevoir les signes quand ils se présentent, sans que la volonté y puisse mais.

J'avais acheté ce livre un an plus tôt, dans un moment de frénésie irréfléchie, en suivant les recommandations Amazon ; puis je l'avais oublié, ne l'avais jamais ouvert, et avais fini par retomber dessus dans ma bibliothèque au moment où quelqu'un venait me dire qu'il faisait des recherches sur les liens entre les découvertes des neurosciences et les hypothèses de Jung sur l'inconscient collectif et l'intuition.

Au même moment, je commençais la lecture de Swiftitudes, roman assez ennuyeux mais totalement dans le thème. Je venais de découvrir que ce j'avais appelé jusqu'à lors mes "super-pouvoirs qui ne servent à rien" (qui m'avaient amusée au point que j'en fasse deux planches dans Soubock il y a quelques années de cela), pouvaient en définitive me "servir". D'abord
, comme dans le roman d'Estelle Lemaître, ils avaient un pouvoir de consolation non négligeable, permettant de s'alléger d'un peu de bagage tragique pour reprendre goût au jeu. Puis ils ouvraient la porte à une nouvelle lecture de la vie, sanctifiée d'Amor Fati.A suivre...

1 septembre 2009

En temps troublés

“Finally I am coming to the conclusion that my highest ambition is to be what I already am. That I will never fulfill my obligation to surpass myself unless I first accept myself, and if I accept myself fully in the right way, I will already have surpassed myself.”

- Thomas Merton, Journal, October 2, 1958
"The best thing for being sad," replied Merlin, beginning to puff and blow, "is to learn something. That's the only thing that never fails. You may grow old and trembling in your anatomies, you may lie awake at night listening to the disorder of your veins, you may miss your only love, you may see the world about you devastated by evil lunatics, or know your honour trampled in the sewers of baser minds. There is only one thing for it then — to learn. Learn why the world wags and what wags it. That is the only thing which the mind can never exhaust, never alienate, never be tortured by, never fear or distrust, and never dream of regretting.”

-T. H. White, The Sword in the Stone

*

Un secret d'apaisement, trouvé tout au bord du sommeil : voir chaque événement, chaque rencontre comme un signe sur le chemin, devant me conduire à autre chose que lui-même.